Taxes SCI : quelles taxes payer ? Quelles obligations fiscales ?

La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique souvent choisie pour gérer un patrimoine immobilier en famille ou entre associés. Cette option comporte des obligations fiscales spécifiques. Effectivement, les SCI peuvent être soumises à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, selon le choix des associés et la nature de leurs activités.

Les propriétaires de SCI doivent aussi se familiariser avec la taxe foncière et éventuellement la TVA, si la SCI réalise des opérations de location meublée. Comprendre ces différentes taxes et leurs implications est fondamental pour éviter des erreurs coûteuses et assurer une gestion optimale du patrimoine immobilier.

Lire également : Dispositif denormandie : quelles villes sont éligibles pour investir en 2023 ?

Les différents régimes d’imposition des SCI

Les SCI peuvent être soumises à deux régimes d’imposition distincts : l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS). Le choix du régime dépend de la nature des activités de la SCI et des objectifs des associés.

Impôt sur le revenu (IR)

Régime Micro-Foncier : La SCI peut opter pour ce régime, qui prévoit un abattement automatique de 30 % sur les revenus fonciers, simplifiant ainsi les démarches fiscales. Ce régime est intéressant pour les petites SCI avec des revenus fonciers limités.

A lire également : Éligibilité et taux de réduction des biens immobiliers dans le dispositif Malraux

Régime Réel : Ce régime permet de déduire un certain nombre de charges, telles que les travaux, les assurances ou les frais de gestion. Il est particulièrement adapté pour les SCI avec des charges importantes, offrant une réduction significative de la base imposable.

Impôt sur les sociétés (IS)

Lorsque la SCI est soumise à l’IS, elle paie directement l’impôt sur les bénéfices réalisés. Ce régime peut être avantageux pour des SCI avec des bénéfices élevés, car le taux d’imposition sur les sociétés peut être inférieur à celui de l’IR. Toutefois, la gestion comptable est plus complexe, nécessitant une rigueur accrue et une comptabilité d’engagement.

  • Déclaration des bénéfices : Les associés doivent déclarer leur part de bénéfices de la SCI comme revenus fonciers lorsqu’elle est soumise à l’IR.
  • Comptabilité : Les SCI soumises à l’IS doivent tenir une comptabilité d’engagement et déposer leurs comptes annuels au greffe du tribunal.

Les obligations fiscales des SCI

Les sociétés civiles immobilières (SCI) doivent respecter diverses obligations fiscales, que ce soit sous le régime de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS).

Déclaration des bénéfices

Impôt sur le revenu (IR) : Les associés d’une SCI soumise à l’IR doivent déclarer leur part de bénéfices comme revenus fonciers. Chaque associé est ainsi imposé à titre personnel sur les revenus locatifs perçus, proportionnellement à sa part dans la société.

Impôt sur les sociétés (IS) : La SCI est directement redevable de l’impôt sur les bénéfices réalisés. Ce régime implique une déclaration spécifique et une imposition au taux de l’IS, qui peut être avantageux pour les sociétés avec des bénéfices élevés.

Comptabilité et dépôt des comptes

Les SCI soumises à l’IS doivent tenir une comptabilité d’engagement, plus complexe que celle des SCI soumises à l’IR. Elles doivent aussi déposer leurs comptes annuels au greffe du tribunal de commerce, une obligation qui nécessite une rigueur comptable accrue.

Autres obligations

  • Déclaration de TVA : Si la SCI réalise des opérations soumises à la TVA, elle doit déposer des déclarations périodiques et s’acquitter de cette taxe.
  • Taxe foncière : La SCI, en tant que propriétaire des biens immobiliers, est redevable de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
  • Taxe sur les bureaux : En Île-de-France, les SCI peuvent être soumises à la taxe sur les bureaux, due annuellement.

La fiscalité des plus-values en SCI

Les SCI peuvent réaliser des plus-values lors de la vente de leurs biens immobiliers. La plus-value est la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition de l’immeuble.

Imposition des plus-values

SCI soumise à l’IR : Les plus-values sont imposées selon le régime des plus-values immobilières des particuliers.

  • Abattement pour durée de détention : 6 % par an au-delà de la 5e année, puis 4 % la 22e année.
  • Exonération totale après 22 ans de détention pour l’impôt sur le revenu.
  • Exonération totale après 30 ans pour les prélèvements sociaux.

SCI soumise à l’IS : Les plus-values sont intégrées dans le résultat imposable de la société.

  • Imposition au taux de l’IS en vigueur.
  • Pas d’abattement pour durée de détention.

Calcul de la plus-value

Pour calculer la plus-value imposable, tenez compte des éléments suivants :

  • Prix de vente.
  • Prix d’acquisition.
  • Frais d’acquisition : honoraires de notaire, droits d’enregistrement.
  • Travaux réalisés : sous certaines conditions, les dépenses de travaux peuvent être ajoutées au prix d’acquisition.

Les SCI doivent donc bien analyser leur régime fiscal pour optimiser la fiscalité de leurs plus-values.

taxes sci

Comment choisir le régime fiscal adapté à votre SCI ?

Les différents régimes d’imposition des SCI

La SCI peut être soumise à deux régimes principaux : l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS). Sous l’IR, chaque associé déclare sa part de bénéfices comme revenus fonciers. Ce régime est souvent privilégié pour les SCI familiales. Le régime micro-foncier, une option spécifique à l’IR, permet d’appliquer un abattement automatique de 30 % sur les revenus fonciers bruts.

À l’inverse, sous l’IS, la SCI paie directement l’impôt sur les bénéfices réalisés. Les plus-values sont aussi imposées à ce titre. Ce régime peut s’avérer plus avantageux pour les SCI ayant des charges importantes à déduire, grâce à la possibilité de déduire de nombreuses charges, comme les frais de gestion, les intérêts d’emprunt ou les travaux.

Déficit foncier et charges déductibles

En cas de déficit foncier, la SCI peut réduire les revenus imposables des associés. Ce mécanisme est particulièrement pertinent pour les SCI à l’IR. Pour les SCI soumises à l’IS, les charges supportées par la société, telles que les intérêts des emprunts, peuvent être déduites des bénéfices avant impôt, ce qui peut considérablement alléger la fiscalité.

Distribution de dividendes

Les associés d’une SCI à l’IS ne sont imposés qu’en cas de distribution de dividendes ou de perception d’une rémunération. Cela peut permettre de différer l’imposition des bénéfices. Toutefois, les dividendes sont soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu, ce qui peut réduire l’intérêt de ce régime pour certains investisseurs.

Considérez attentivement ces éléments pour choisir le régime fiscal le plus adapté à votre situation et à vos objectifs patrimoniaux.